Il y a quelques temps, j’ai découvert chez Phildar la laine Phil Bambou. J’ai tout de suite pensé que c’était une bonne idée, c’est super écolo le bambou, non ?

En plus, chez Phildar, on m’a dit que la laine de bambou est naturellement anti-bactérienne et qu’elle possède des propriétés anti-odeurs et anti-UV. Ajoutons à ça qu’elle est très agréable au toucher, idéale pour de la layette et me voilà conquise !

Enfin tout ça, c’est bien beau, mais comment on fabrique de la laine à partir du bambou ? Bah oui, c’est bizarre, non ?
En fait, c’est la poudre de bambou qui permet de réaliser la viscose, viscose qui servira à la fabrication des fibres qui constitueront la laine. Une autre technique consiste à transformer le bambou en papier qui est découpé en rubans. Ces rubans sont ensuite tordus pour élaborer le fil qui est ensuite tisser.

Côté écologique, le bambou pousse très rapidement ce qui permet d’optimiser les rendements. Etant une plante rustique, il n’est pas nécessaire d’utiliser des pesticides lors de sa culture et ses racines très profondes freinent le phénomène d’érosion.
De plus, la culture du bambou nécessite 4 fois moins d’eau que celle du coton !

Que de bons points pour notre nouvel ami le bambou ! On va pouvoir enfin tricoter écolo !
Malheureusement, j’ai continué mes recherches et là, ça se gâte…

En fait, la fibre n’a pas des propriétés naturellement bactéricides. C’est l’adjonction à la viscose d’un puissant bactéricide (l’ammonium quaternaire) qui permet pour un certain temps d’inhiber ou de ralentir la multiplication des bactéries, mais cet effet s’estompe au cours des lavages.
Par ailleurs, le procédé qui permet d’extraire la viscose du bambou est extrêmement polluant (utilisation de produits hautement toxiques) et nécessite un apport d’eau énorme.

Me voilà donc bien déçue ! Moi qui trouvait ça chic de dire « Mon pull, c’est du bambou !« , je suis finalement bien contente de ne pas en avoir acheté !

Sources :
ConsoBlog
La grande époque